• Le Husky

    Ici nous parlons de différents particularités du Husky. Les points traités ici ne sont pas exhaustifs et sont plutôt un commentaire personnel à différents à-prioris sur cette race.

     

  • Le peuple Chukchi et leurs chiens

    L'origine du husky sibérien se trouve chez le peuple des Chukchi, sur la côte nord-est de la Sibérie. Le long de la côte et de la rivière Anadyr ce peuple vivait de deux façons: soit en nomade à l'intérieur des terres en élevant des rennes, soit en sédentaire le long des côtes en chassant. Le style de vie sédentaire était imposé par l'élevage des chiens qu'ils utilisaient pour se déplacer par traîneau (stockage de grandes quantités de viande pour nourriture de chien).

    Plusieurs peuples indigènes dans le nord utilisait des chiens de traîneau mais la façon de les utiliser variait beaucoup. En Amérique du Nord les chiens étaient assez grands et puissants, ils étaient attelés au traîneau en faible nombre et suivaient leur maître qui marchait devant.

    chukchi siberian husky

    Famille Chukchi devant leur tente

    Les Chukchi eux utilisaient des chiens de petit gabarit qu'ils attelaient en grand nombre. Ils cultivaient le principe du chien de tête, le chien à la tête de l'attelage qui mène les autres sur ordre du musheur. Ils effectuaient un élevage avec sélection avec des moyens simples: Les attelages étaient composés presque exclusivement par des mâles castrés. Castrés les chiens cohabitaient plus facilement et avaient besoin de moins de nourriture. Au campement ces chiens vivaient à l'attache. Seuls des chiens de tête étaient laissés entiers et avaient le droit de se déplacer librement dans le campement.

    Ce sont les femmes de la tribu qui s'occupaient des femelles et la reproduction. Elles ne gardaient que celles qui étaient particulièrement dociles puisqu'elles vivaient avec la famille et les enfants au campement et dans leur tente. C'est comme ça que les mâles non castrés, les chiens de traîneau le plus performants et intelligents, se reproduisaient avec les femelles les plus dociles.

    C'est ainsi que ce peuple vivaient pendant des centenaires et développait leurs chiens.

    L'arrivée aux Etats-Unis

    En 1908 un marchand de fourrures russe, William Goosak, arrive en Alaska avec un attelage de husky sibérien. Les locaux n'en pouvaient pas croire leurs yeux, tellement ces chiens n'avaient rien à voir avec les chiens de traîneau qu'ils utilisaient eux: des grands chiens longilignes, puissants, souvent loupoïds et assez sauvages. Les chiens sibérien eux étaient petits, compacts, très gentils et avec un physique plus proche du renard que du loup. Ils participent en 1909 à la deuxième édition de l'All Alaskan Sweepstakes. Ils de gagnent pas, pour la plupart à cause de la mauvaise stratégie de course de leur musheur.

    Mais ils impressionnent par leur performance et l'année suivant trois attelages de sibériens participent à la course. Ils finissent 1er, 2e et 4e en établissant un record de chrono plus jamais battu par un autre attelage.

    Siberian husky All Alaskan Sweepstakes 1910

    L'attelage de Husky Sibérien de Fox Ramsay qui arrive second (All Alaskan Sweepstakes 1910)

    La course fut gagnée de nouveau pendant trois ans consécutifs par un attelage de sibérien de 1915 - 1917 par Leonard Seppala.

    La course du sérum

    On ne peut pas parler de l'histoire du husky sibérien sans parler de la course du sérum qui lui a rendu célèbre sur un plan mondial.

    En 1925 la petite ville de Nome est menacée par une épidémie de diphtérie. Les réserves de sérum sont vite épuisées et une situation critique est très vite atteinte. La ville étant inaccessible par moyen motorisé en plein hiver seul les attelages de chien peuvent assurer l'approvisionnement. L'approvisionnement en sérum qui venait de Anchorage à plus de 1500km est organisé par train jusqu'à Nenana. Il restent 1060 km à parcourir qui seront effectué par un relai de plusieurs attelages de chiens. La plupart des attelages font des étapes d'environ 80km, c'est Leonard Seppala avec son attelage de sibériens qui parcourra la plus grande partie de 550km. Son chien de tête Togo devient le husky sibérien le plus célèbre. Même si les média attribuent tous ses exploits à Balto, le chien de tête du dernier attelage du relais qui amène le sérum à Nome. Cet attelage était les chiens de remplacement de Seppala qu'il avait mis à disposition pour la cause du relais.

    Seppala togo serum husky

    Leonard Seppala avec Togo (tout à gauche), Fritz (démi-frère de Togo, tout à droite)

    Le destin des chiens d'origine

    Les chiens à l'origine de nos husky sibérien pure race d'aujourd'hui sont les chiens de Léonard Seppala et quelques autres chiens importés à la même période de Sibérie. La dernière importation s'est faite en 1930 (les chiens les plus influants étaient Tserko et Kreevanka). Après ça le communisme à fermé le rideau sur la Russie et mis une fin à l'histoire sibérienne du husky. L'autonomie des peuples autochtones n'était pas selon le plans des dirigeants qui ont également décidé de prendre la gestion des races de chien sous leur aile. En définissant grossièrement un petit nombre de races officielles selon une utilité bien précise (garde, chasse, traîneau,...) sans aucun regard pour les races existantes les chiens des Chukchis ont été très vite mélangés à d'autres types de chiens. C'est la fin du husky sibérien en Sibérie (et aussi du Samoyède d'ailleurs).

    La suite de l'histoire de la race s'écrit donc aux Etats Unis. Seppala voyagant dans tout le pays et s'installant en Nouvelle Angleterre le husky sibérien est de plus et plus répandu sur les circuits de courses de traîneau.

    Le husky sibérien a été reconnu en tant que race par le American Kennel Club (AKC) en 1930 et le standard a été écrit et 1932.

    L'évolution du husky sibérien

    Dans les années 40 et 50 le husky sibérien était encore largement un chien de travail avant d'être chien d'exposition. Lorna Demidoff, fondatrice du chenil Monadnock, travaillait tous ces chiens et était une passionnée des courses de traîneau avant d'être passionnée des expositions.

    Lorna Demidoff Monadnock husky alyeska

    Les chiens fondateurs du chenil Monadnock (1935)

    Ses chiens ont eu un succès énorme sur les expositions et Monadnock's King et Monadnock's Pando devenaient pour le husky d'exposition ce que Togo fut pour le husky de travail. C'était le début d'une mode du husky noir et blanc aux yeux bleus. Les expositions canines devenaient de plus en plus prioritaire pour les éleveurs, le travail en harnais secondaire.

    Monadnock King Pando Roadmaster husky siberian

    Monadnock's King, Monadnock's Pando et Mulpus Brooks the Roadmaster

    Heureusement qu'il y a toujours eu des gens qui voulaient préserver le husky sibérien en tant que le chien de traîneau exceptionnel qu'il était. J'aimerais citer notamment Dr. Roland Lombard qui a fait énormément pour la race avec son chenil Igloo Pak. Il courait avec grand succès dans les courses de traineau aux Etats-Unis et en Alaska. Dédié avant tout au chien de traîneau il travaillait avec des husky sibérien (pure race) comme avec des husky alaskan (non pure-race). Ses husky sibérien les plus performants concouraient à pied d'égalité avec les meilleurs alaskan du moment. Il était également acteur dans le Siberian Evaluation Performance Project (SEPP).

    Igloo Pak Sitka husky siberian    Igloo Pak Sitka husky siberian

    Igloo Pak's Sitka (1981)

    (Igloo Pak's Clyde x Koonah's Spice), mère du célèbre Lokiboden's Mr. Snuffalupagus

    Dans les années 80 le but du SEPP était d'évaluer les husky sibérien pure race selon leur capacité de travail et aussi leur conformité au standard. Afin d'identifier les chiens exceptionnels à utiliser de préférence pour la reproduction. Le test consistait à courir dans un attelage open derrière au moins 4 alaskan top niveau. Un évaluateur était sur le quad pendant qu'un autre suivait l'attelage avec un deuxième quad pour évaluer les allures du chien au travail du côté. Beaucoup des chiens identifiés dans ce projet se trouvent dans un grand nombre de pedigrees de husky de travail d'aujourd'hui. A noter que le projet SEPP a consisté aussi à prendre les mesures des meilleurs chiens pour aboutir à un standard complémenté (inofficiel car non adopté par les clubs de race).

    A'Cankuma Siberian Husky (Stefan Schneider)

    A'Cankuma Siberian Husky team (2009)

    Les performances du Husky Sibérien

    Et c'est ici qu'on va faire une petite parenthèse pour regarde un peu de plus près les performances de ces husky sibériens d'origine:

    L'All Alaskan Sweepstakes et une course qui faisait l'aller-retour de Nome à Candle. La distance était de 408 miles (653 km). La piste passait par des conditions de sol et de météo divers pour permettre au mieux de déterminer l'attelage le plus puissant de l'année. Le trail passait par la toundra, le pack glacé de la mer, montagne, forêts et glacier.

    L'attelage sibérien qui gagne la course en 1910 termine dans un temps de 74 heures, 14 minutes et 37 secondes. Ça donne une moyenne de 8.8 km/h.

    Les victoires de Seppala se sont fait avec des temps inférieurs (environ 8 km/h) dû à des conditions climatiques différents, notamment un blizzard en 1917 qui baisse la moyenne à 4.8 km/h.

    Prenons maintenant deux course de nos jours: la Femundlopet 600 et la Finnmarkslopet 500.

    La Femund 2015 a été avortée pour raisons climatique, en 2014 le vainqueur gagne avec une moyenne de 8.2 km/h, en 2013 même avec 12.3 km/h.

    La Finnmark 2015 est gagnée avec 9.1 km/h avec le meilleur attelage de husky sibérien qui arrive à 8.1 km/h. En 2014 le vainqueur a gagné avec une moyenne de 8.2 km/h, en 2013 avec la moyenne impressionnante de 12.3 km/h.

    La Finnmarkslopet 500 en 2015 est gagnée avec 9.1 km/h, le meilleur team de sibérien est à 8.1 km/h. Et 7.8 km/h pour le deuxième team de sibérien, la française Cathérine Fontaine avec ses husky Du Fur Rendez-Vous (la famille de notre Fritz).

    A'Sven Bomwollen of Frankoniapower siberian husky

    A'Sven Bomwollen of Frankoniapower (2005)

    Conclusion

    Le husky sibérien à l'origine était un chien de traîneau de top niveau. Plus petit et plus compact que les chiens de traîneau de longue distance de niveau mondial de nos jours (l'alaskan husky) il n'a pourtant pas à se cacher avec ses performances. Les meilleurs attelages de husky sibérien de nos jours montrent des belles performances mais peinent à égaler ou dépasser le niveau des chiens d'origine. Seule une sélection assidue et constante de chiens performants peut conserver l'héritage sibérien de la race.

    Les chien d'origine avaient une grande variété d'apparence. Haut sur pattes ou plus compact, couleurs de poil et de yeux variés. Le standard de l'époque comme d'aujourd'hui tient compte de cette variété par la description sommaire de certains points (modéré, moyen, ni trop - ni pas assez,...).

    Sources

    • Jennings, Michael (1992) : "The New Complete Siberian Husky", 2nd edition, Howell Book House
    • International Siberian Husky Club Inc. (1994) : "The Siberian Husky", 3rd edition

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  • Nos huskies co-habitent avec notre chat Isis. Cette co-habitation entre une meute de huskies et un chat est donc tout à fait possible sous certaines conditions.

    Le principe est très simple. Il s'agit de bien faire comprendre une règle de base de la vie en meute aux chiens:

    "C'est moi le chef dans cette meute, le chat est ma propriété. Si vous ne respectez pas ma propriété ça va mal se passer pour vous!"

    1) Plus le husky aura été habitué aux chats jeune, plus la chance de réussite est grande

    Le husky et le chat

    Isis avec chiots husky de 5 semaines

    Le fait d'avoir grandi avec un chat seul n'est cependant aucune garantie! Dès la première rencontre on doit être ferme avec le chiot et lui faire comprendre que tout jeu et mordillement en direction du chat est strictement interdit. De même que aboyer sur le chat ce qui risque de lui faire peur.

    2) Le husky a un très fort instinct de chasse

    Le chat est une proie pour lui, c'est un fait. Cet instinct peut être court-circuité vis-à-vis du chat de la maison avec beaucoup d'éducation qui démarre le plus jeune possible. Mais il sera toujours présent et peut refaire surface à des occasions imprévues.

    Daika a grandi avec Isis et la considère comme faisant partie de la meute. Elle la met en place quand Isis veut se servir sur la table à manger comme elle le fait avec un chiot. Toute action de chasse envers les chats lui a été interdite depuis le plus jeune âge (leur courir après, sauter dans la laisse, hurler,...). Elle n'a pourtant pas hésité une seconde à tuer le chat du voisin quand celui-ci est rentré dans notre jardin par inadvertance.

    Berny a vécu avec Isis déjà pendant 5 ans côte à côte dans un studio avant notre déménagement à la campagne. Il avait habitude des 10 minutes de folie de Isis, quand elle sprinte partout et se roule par terre en miaulant. Isis était chat d'appartement et découvrait la liberté. Quand un poids-lourd est passé devant le jardin elle a pris peur d'un coup et s'est couché à plat par terre, les pupilles grands ouverts.

    Tous les chiens, Berny y compris, étaient figés dans ce qu'ils étaient en train de faire et la fixaient eux avec des yeux grands et en position de départ pour la chasse. Ce moment de faiblesse leur a tourné tous la tête!

    Un rappel verbal de notre part et tout le monde est vite reparti à ses préoccupations. On n'aurait pas été là pour réagir, Isis aurait certainement été très mal.

    cat husky chat

    Isis parmi les husky

    3) Habituer un husky adulte à un chat

    Oui, il est possible de habituer un husky adulte à un chat si le chat joue le jeu. Le chat doit avoir un minimum de confiance en lui et ne pas montrer de la peur devant les chiens. Pour cela il doit pouvoir être certain de ne jamais être embêté par les chiens, ni par du jeu, ni par des actions de chasse. Il est donc de notre responsabilité de mettre en confiance le chat!

    Nous avons intégrés trois chiens adultes dans notre meute. L'un d'eux avait déjà tué du chat, les autres deux avaient assistés à des actions collectives de leur ancienne meute pour tuer des chats. Voici notre stratégie pour l'intégration de ces chiens qui a pour objectif de pouvoir lâcher tout le monde ensemble dans la maison comme dans le jardin.

    Chaque étape dure au moins quelque jours et peut durer jusqu'à plusieurs semaines. La sécurité du chat doit rester toujours la priorité! La difficulté pour le chien est augmentée progressivement pour lui permettre d'apprendre et de s'adapter. La sanction en cas de tentative de chasse doit être franche et impressionner le chien. Elle doit lui parler et lui faire comprendre qu'il ne s'agit pas d'une question de chasse et de chat, mais d'une question de respect de son maître.

    Habituer un husky à un chat

    Sieste partagée dans le canapé (hors de question de se faire des bisous par contre!)

    a) Première approche

    Pendant les premiers 2-5 jours le chien est complétement séparé du chat pour lui permettre de déjà s'acclimatiser à la nouvelle meute, la nouvelle maison et ses nouveaux maîtres. Il peut voir le chat se promener dans le jardin pendant que les chiens restent dans l'enclos. On lui interdit de sauter contre le grillage, s'exciter et de hurler. Une fois qu'il est capable de regarder le chat de loin et derrière le grillage sans s'exciter, on passe à la prochaine étape.

    b) S'habituer visuellement

    Il faut que le chien s'habitue à voir le chat sans s'exciter. On y arriver par deux voies: On peut mettre le chat à l'enclos et laisser les chiens libre. Interdiction de s'exciter au grillage et de mordre en direction du chat. Et on commence à sortir le chien en laisse avec le chat en libre. Tout en gardant une distance de minimum 10m vers le chat. Interdiction de sauter et aboyer direction chat. Le but est que le chien se détende tout en voyant le chat évoluer dans le jardin.

    c) Premier contact

    On s'installe dans la maison avec le chien en laisse et le chat en libre. Le chat passe la plupart du temps à dormir mais se ballade aussi dans la maison et passe à proximité du chien de temps en temps. Chaque fois que le chat passe à proximité je m'approche du chien pour être sûr de le contrôler en cas de besoin. Je peux lui caresser le museau et le visage pour avoir ma main entre le chat et lui. Toute tentative de bondissement et morsure est sanctionnée immédiatement. Vu que notre maison est clairement le territoire des maîtres le chien se contrôle plus facilement que dehors. Le chat est dans son domaine et est également plus à l'aise que dehors.

    Très vite le chien reste calme et laisse évoluer le chat sans tenter de l'attaquer (tout en continuant de l'observer de très, très près!).

    cat husky chat

    petit séjour au chenil

    d) Liberté dans la maison

    On détache le chien de la laisse dans la maison. On le garde à l’œil discrètement mais en permanence. Il est interdit de suivre le chat en furtif (j'appelle ça stalking) ou de le dévisager de façon trop intensive. Il a le droit de le renifler mais pas de manière trop intense (pousser avec le nez, "grignoter",...). Je veux voir un comportement détendu et détaché du chien, comme si le chat n'était pas là.

    e) Première liberté dehors

    Je lâche chien et chat ensemble dehors à l'heure de la gamelle. Jusque là le chien est resté en laisse pendant l'heure de la gamelle ou le chat a été nourri dans l'enclos des chiens. Chat comme chien sont bien concentrés sur la gamelle et ne se préoccupent pas trop l'un de l'autre. Les deux ont déjà appris que lors de la gamelle il y a interdiction de se servir dans les gamelles des autres et que chacun doit attendre son tour. C'est donc pour nous une situation idéale pour les premiers rencontres en liberté dehors.

    Pour les premiers fois j'évite de les mettre côté à côte, au fur et à mesure je les rapproche, tout en gardant toujours minimum un mètre entre chaque gamelle pour ne stresser personne.

    Le husky et le chat

    L'heure de la gamelle avec 5 huskies adultes dont 2 qui ont déjà participé à des mises à mort de chats chez leurs anciens propriétaires, et 3 chiots

    Je reste à coté du chat pour assurer sa sécurité et dès qu'elle a fini de manger je remets en laisse le chien. Car dès que Isis a fini sa gamelle et commence à se balader à nouveau le chien est nettement plus intéressé par elle.

    Au fur et à mesure qu'il s'habitue je le laisse en liberté de plus en plus longtemps après la gamelle. Je reste à proximité de Isis ou je m'en éloigne et gardant l'attention du chien avec moi. Ceci en lui faisant réviser des commandes de base (assis, couché, venir, marcher au pieds) avec des croquettes.

    Cette étape est largement facilité par le reste de notre meute qui accepte pleinement Isis. Le nouveau chien apprend beaucoup en copiant l'absence de réaction des autres. Au début cette absence le perturbe et l'étonne énormément d'ailleurs.

    f) Liberté complète

    Le chien et le chat évoluent maintenant librement à l'extérieur et à l'intérieur sans prêter de l'attention à l'autre. Le chien fait sa vie de chien. Lors des jeux nous prêtons une attention particulière car dans un moment d'adrénaline et en pleine course le chien pourrait retomber dans ses anciennes habitudes. Le chien commence à s'habituer aux manies du chat qui peut se rouler par terre, miauler, sauter et courir partout. Le chien a le droit d'observer mais pas de dévisager. Nous sanctionnons immédiatement toute tentative de stalking.

    g) Gérer une ré-chute

    Il peut arriver que le chien rechute légèrement: il n'arrête pas une tentative de stalking sur rappel verbal, il essayer de gnaquer quand il est couché et le chat passe à proximité,... Dans ce cas là on a une explication sérieuse en face-à-face avec le chien et on revient un niveau en arrière pendant au moins quelques jours.

    Si le chien attaque le chat, c'est que nous avons mal fait notre travail! Nous avons avancé trop vite et peut-être sauté une étape. Nous avons mal expliqué au chien ce que nous attendons de lui et il n'a pas compris notre objectif. Dans l'intérêt de la sécurité du chat ceci est une faute inadmissible de notre part!

    3) Gérer la co-habitation à long terme

    Le chien est un prédateur et la vie en meute le ramène souvent à ses instincts primaires. Il ne faut pas avoir une confiance absolue dans le comportement d'une meute de huskies envers un chat. Une de nos astuces est de toujours avoir au moins un chien sous les yeux. Le chat et les autres chiens peuvent être hors de vue dans le jardin pendant des heures. Car dès que quelque chose d'anormal se passe dans la meute, tout le monde se regroupe et veut participer. Tant qu'un chien dort dans notre champs de vision on sait que tout se passe bien.

    Il nous arrive de laisser tout le monde ensemble dans la maison quand nous partons pendant moins d'une demi heure.

    Une événement imprévu peut déclencher une attaque. Il s'agira toujours d'un événement qui fait peur au chat et qui réveille les instincts endormis chez les chiens. Et l'effet de meute fera que tous participeront, même ceux qui n'auront jamais, jamais pensé à attaquer le chat d'eux mêmes.

    Il est de notre responsabilité d'être présent dans ces moments là pour faire un rappel immédiat à l'ordre et assurer la sécurité du chat. Conclusion:

    La cohabitation entre une meute de huskies est un chat est faisable mais guère simple!

    cat husky chat

    Daika et Isis

    Petite mise à jour aout 2016: Isis est morte d'une manière naturelle à l'age de 18 ans. Cette cohabitation chat - husky prend donc fin, nous ne reprendrons pas de chat après elle. Les dernières semaines elle a refusée de manger et s'est affaiblie progressivement. Jemma, qui a grandi avec elle depuis qu'elle a ouvert ses yeux chiot a commencé à être complètement obsédée par Isis. A partir du moment où elle l'a vu faible, elle ne cherchait plus qu'à l'attraper pour la tuer. On enfermait Isis dans la maison avant de lacher les chiens et elle faisait le tour de toutes les portes pour y gratter et chercher à rentrer. Bref, je confirme que ce n'est jamais gagné entre un husky et un chat! Seule Daika avait le droit d'être avec Isis jusqu'à la fin.

     


    15 commentaires
  • La première fois que l'éleveuse de Daika, notre premier husky, nous a parlé de ses chiens elle a rectifié toute de suite une chose: "Ce ne sont pas de chiens, ce sont des husky!" .

    Oui, le husky est un chien. Mais il a tellement de particularités qui le différencient de la plupart des races de chiens que cette remarque a un bon fond de vérité. Le caractère du husky est plus facile à comprendre si on connait son histoire et ses origines.

    Le husky est un chien de travail sélectionné et élevé pendant des siècles pour le travail devant le traîneau dans contrées froides. Ceci fait que la sélection s'est faite sur des chiens qui vivent bien en meute, qui ne sont jamais agressifs envers les humains et qui ont la volonté d'avancer au travail, même dans les conditions les plus difficiles.

    Pour résumer:

    • Le husky est un chien de type primitif doté de tous les sens et atouts d'un chien: Un poil résistant, des oreilles dressés, une queue parfaitement sous contrôle et une coloration qui lui permettent de communiquer au mieux avec chiens et humains. Il a une mimique et une gestuel extraordinaire et très variées. Il s'adapte facilement à tout type d'environnement même s'il a une préférence pour les températures frais. Il vit assez vieux et et vieillit assez bien. Nos vieux ont vécu jusqu'à 14-15 ans et sans problèmes de santé majeurs. Ils ont courus à l'attelage jusqu'à 12 ans.

    Qu'est-ce que c'est un husky?

    Roots, chien de traîneau professionnel, apprécie le confort lui aussi!

    • Le husky est un chien vif, intelligent et athlétique qui aime utiliser ses capacités en courant, sautant, grimpant et découvrant le monde autour de lui. Il est curieux, joyeux et aime la compagnie. Il aime voyager en compagnie de sa meute, à pied, à vélo ou par n'importe quel autre moyen.
    • Grâce à son athlétisme il aime courir et tirer avec sa meute. Avec un entrainement régulier et progressif son endurance et force sont pratiquement sans limite. Sa vitesse maximum tourne autour des 30km/h et selon l'entraînement il la tient sur plus ou moins de distance. Pour avoir une idée: un husky entraîné pour le sprint court à 30km/h pendant 30min en tirant une charge quasi nulle. Dans la mid-distance on court sur 25-50km en tirant des charges moyennes à environ 15-17km/h. Sur la même distance une charge lourde (ou des conditions de neige difficiles, ou beaucoup de dénivelé) diminue la moyenne à 10-13 km/h. Tout est une question de progressivité, fréquence et durée d'entrainement. Pour donner une idée de ce que ça permet de faire, voir les photos ici ou notre activité d'attelage ici.
    • Le husky est un chien très attaché à sa meute mais qui garde toujours son caractère bien à lui. Il ne se dévouera jamais à son maître au point de s'oublier lui-même. Il est très câlin et proche de ses maîtres mais garde toujours son propre intérêt à l'esprit. Ceci fait de lui un compagnon à part entiers à nos yeux. Mais le différence peut être brutale comparée à la dévotion que donnent des chiens bergers ou autres à leur maître.
    • Le husky est un chien qui ne supporte pas de vivre seul. Il doit vivre avec sa famille humaine ou en compagnie d'autres chiens. Même rester seul pour quelques heures est difficile voir impossible sans dégâts majeurs.
    • Le husky doit toujours rester en laisse et lâché uniquement en terrain clôturé et après vérification de l'absence de trous dans la clôture. Sa volonté de toujours aller plus loin fait qu'il explorera son environnement sur des kilomètre sans se soucier si son maître le suit où pas. Un husky lâché de la laisse est un husky mort (écrasé par une voiture) ou disparu à jamais. Plus d'information sur ce point ici.
    • Le husky est un chien sociable qui vit très bien en meute. Avec une sociabilisation et éducation correct il communique aisément avec tout type de chien. Ça ne veut pas forcément dire qu'il adore tous les autres chiens, mais il est capable de se faire comprendre sans qu'il n'y ait des histoires. Nos chiens sont très sociables, même si une fois adultes ils ont rarement envie de jouer avec des chiens extérieurs à la meute.
    • Le husky est très, très chasseur. Il tentera de chasser (et tuer) tout petit animal qu'il croise, c'est plus fort que lui. Il peut être habitué avec une co-habitation avec d'autres animaux mais le processus est long et le succès n'est jamais garanti. Nos chiens ont vécus 8 ans avec un chat mais je ne leur a jamais fait confiance à 100% et avait toujours un œil dessus.
    • Le husky n'est pas du tout un chien de garde. Il a une absence quasi totale d'agressivité envers les humains. Mais c'est bien! C'est un chien gentil avec les humains, particulièrement avec les enfants. Il n'a pas non plus la notion de territoire d'un chien de garde. Nos chiens n'aboient pas sur des visiteurs. Ils y vont pour dire bonjour à tout le monde, n'importe si ami ou voleur.
    • Je ne parle pas des énormes quantités de poil que le husky perd au moins deux fois par an, ni des énormes cratères qu'il creusera dans votre jardin. C'est tout à fait normale et encore la plus petite des contraintes, quand on aime on ne compte pas!

    Le husky n'est certainement pas un chien pour tout le monde. Il peut faire le bonheur de quelqu'un qui sait apprécier ses atouts et vivre avec ses contraintes. Et il peut être un cauchemar pour quelqu'un qui n'a pas pris en compte ses particularités et s'attend à un chien comme tous les autres...

    Nous conseillons donc à toute personne intéressée par cette race d'aller voir ces chiens. D'aller voir des gens qui en possèdent, des éleveurs et d'aller visiter des courses de traîneau. N'hésitez à nous contacter pour plus d'information ou si vous souhaitez rendre visite à notre petite meute!

    Qu'est-ce que c'est un husky?


    1 commentaire
  • Non, il n'est pas obligatoire d'avoir un gros terrain ni de vivre en campagne pour qu'un husky soit heureux. Car le husky a surtout besoin d'une chose: de se meute. Il veut passer son temps avec sa meute et de préférence sans poireauter toute la journée au même endroit.

    Le husky en ville

     

    On a eu nos premiers deux huskies en vivant dans un studio de 45m2 à Lyon. Ce n'est pas quelque chose que je recommande mais c'est tout à fait possible si on est prêt d'investir le temps nécessaire.

    Daika a accompagné mon mari au travail car elle ne supportait pas de nous attendre à la maison, même en présence de Berny et Roots. Roots et Berny restaient facilement à la maison mais ils avaient aussi déjà 8 et 10 ans.

    Le husky en ville

    Dès que les températures baissaient je mettais les 3 chiens dans la remorque de mon vélo et pédalais 3 km jusqu'au parc de la Feyssine. Là-bas j'attelais Daika et Roots devant le vélo et les faisais tirer jusqu'à 12 km (oui, oui, il y a des pistes en terre là-bas qui vont de la cité internationale jusqu'à Laurent Bonnevay!). En suite je les freinais jusqu'au pas, lâchait Berny pour qu'il puisse promener aussi un peu. Puis à nouveau tout le monde dans la remorque et retour à la maison.

    Le husky en ville

    Les week-ends on partait souvent dans la montagne pour faire des ballades en raquette et des premiers essais en traîneau.

    Le husky en ville

    On s'est acheté une trottinette tout-terrain une fois qu'on s'est rendu compte que le vélo à deux chiens, c'est quand-même bien chaud.

    Le husky en ville

    Mais dans la vie de tous les jours c'était des ballades, des jeux dans les parcs cloturés (souvent avec d'autres chiens) et faire des courses. Le sac de bât à changé ma vie!

    Le husky en ville

    Roots qui m'aide à porter les courses

    Mais je ne cache pas que le déménagement à la campagne a été un soulagement énorme. Il y a plus d'espace pour les chiens comme pour moi, on peut bouger et respirer sans faire 3km de vélo dans les rues avant et les chiens ont leur propre espace dehors où ils peuvent vivre leur vie de chien quand nous ne sommes pas là.

    J'en parle même pas à quel point l'apprentissage de la propriété pour le chiot est plus facile dans une maison avec jardin!

    Un husky dans la ville, c'est plus de boulot mais ça vaut aussi le coup. Daika a eu une excellente sociabilisation en jouant régulièrement avec tout type et race de chien. Elle n'a peur de rien, ni de bruit ni de gens. Malgré beaucoup d'effort je n'ai pas réussi à avoir le même résultat avec Ewok et Ebi qui ont grandis à la campagne.

     

     


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  • La réponse est très simple, là voilà:

    Est-ce qu'il n'a pas trop chaud en été???

    Roots en poil d'hiver avec une fourrure épaisse de 10cm

    Est-ce qu'il n'a pas trop chaud en été???

    Roots en poil d'été, pratiquement tout nu

    Un husky perd énormément de poils deux fois par an et modérément le reste de l'année. Ce changement de poil fait qu'il est parfaitement adapté à son environnement. Il n'a pas plus chaud en été que n'importe quelle autre race.


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